Le candidat exploitant a oublié ses promesses publiées dans la presse le 16 mai 2020. Dans sa demande de permis, et quand bien même serait-il encore détenteur d’un droit d’exploiter vieux de 45 ans, ce que Vivons Ensemble conteste, il fait défaut de produire la dérogation exigée de la DNF pour pareille initiative.

Parallèlement à sa campagne de presse et sa réaffirmation de son attachement à l’étendue d’eau le 16 mai 2020 pour protéger l’Alyte Accoucheur, à peine 11 jours plus tard, le 27 mai 2020, le candidat exploitant informait les riverains de son souhait d’intensifier les activités sur le site. Des riverains qui, face à ce discours, sont restés à mille lieues de remettre en cause les bonnes paroles de l’exploitant et d’imaginer que le plan d’eau serait asséché quelques mois plus tard pour laisser la place à un nouveau programme d’extraction non autorisés.

Depuis 20 ans, ce site de plus de 30 hectares était un Site de Grand Intérêt Biologique (SGIB). Son propriétaire s’honorait d’une telle reconnaissance publiquement et s’engageait à sa préservation à long terme.

Ce plan d’eau constituait d’ailleurs l’un de ses engagements majeurs à l’issue de son programme d’exploitation qui s’est terminé en 2001. Il était le moteur de la richesse naturelle et de la biodiversité des lieux.

Quel changement de circonstances a-t-il conduit le propriétaire à changer d’avis ? A agir de la sorte ? Pourquoi ce plan d’eau qui faisait encore sa fierté et qui motivait son engagement de protection il y a 9 mois à peine a-t-il fait l’objet d’un assèchement sans cadre légal ?

Pour mémoire, 4 espèces particulièrement protégées, qui étaient abritées sur le site de Marchempré, ont vu leur biotope disparaître.

  • Alytes obstetricans (Wallonie et Europe)
  • Libelulla fuva (Wallonie)
  • Sympecma fusca (Wallonie)
  • Oedipoda caerulescens (Wallonie)

Pour mémoire, des dispositions existent qui permettent d’obtenir des dérogations. Telle dérogation semble faire défaut.