Dans sa demande, l’exploitant fait état de réserves actuelles de 45000T de ressources qualitatives, soit 15 années de réserves.
Cependant, dans son programme de phasage décrit aux pages 75 à 79 de son formulaire, l’exploitant révèle que « la zone III n’a pas été exploitée à sa profondeur maximale. Elle peut encore « descendre » d’une dizaine de mètres ».
Elle précise en outre que « la zone V qui s’étend du stand de tir vers la limite amont (côté Namur), derrière le bâtiment B7, depuis la route jusqu’à la paroi rocheuse actuelle n’a pas été exploitée à sa profondeur maximale. Elle peut encore « descendre » entre 10 et 20 mètres. Cette zone V ne pourra être exploitée qu’après le 14 octobre 2033, date de fin du permis d’exploitation du stand de tir.
En additionnant ces réserves disponibles sans programme de découverture, nous pouvons déduire qu’au moins 45.000T complémentaires s’ajoutent aux réserves disponibles portant ces dernières à 90.000T. Cette réserve est accessible sans frais ni inconvénients, tant pour le métier de la carrière que pour l’environnement.
Ce ne sont donc pas 15 mais peut-être 30 années de réserves dont dispose l’établissement public, ce qui nous conduit à 2051. Dans un tel délai, l’autorisation du stand de tir sera échue bien avant d’entamer l’exploitation de la zone V.
La question de l’urgence et de la légitimité de la demande de permis mérite donc d’être posée dans ce projet. D’autant plus que:
- Le marché de la carrière est strictement limité à la rénovation des édifices publics wallons.
2. Un audit ou une évaluation prospective des besoins de ces édifices publics ne manqueraient pas d’apporter un éclairage pertinent sur la demande
3. Une étude sur le taux de valorisation des ressources prélevées sur le site en produits-finis commercialisés pourrait conduire à privilégier les investissements dans les outils d’optimisation de l’appareil de transformation plutôt qu’en travaux précipités de découverture.
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