L’équation entre l’opportunité pour le prestataire, le bénéfice pour l’exploitant, et les nuisances pour l’environnement s’avère particulièrement déséquilibrée en défaveur des deux derniers.
Le prestataire s’est en effet vu confié d’importants travaux de découverture. Ceux-ci devront être terminés avant fin 2021 et les déchets évacués au plus tard avant fin 2022 (maximum 5 ans).
La rapidité de la mise en œuvre de ce programme de découverture, son ampleur et son démarrage prématuré sans autorisation il y a deux ans, la précision des demandes d’intervention (une offre de réaménagement du site a été proposée par le même prestataire alors que l’exploitant vise un horizon de 140 ans d’exploitation) interpellent.
L’importance entre les ressources inexploitables pour le propriétaire qui seront rapidement valorisées par le prestataire à son seul profit (172.000T tout de suite, soit 85%) et le faible volume total estimé de produits finis par l’exploitant sur une période de 140 ans (28.000T de pierres taillées soit 14%) semble disproportionné.
Ce même taux de valorisation de 28.000T sur les 640.000T de ressources prélevées que le programme couvre, soit un peu plus de 4% suscite également des commentaires que les Autorités devront certainement viser.
Enfin, la demande de permis porte sur une régularisation. Or, elle ne fait cependant aucune référence aux étapes déjà franchies ou à franchir encore de sorte qu’il est impossible de mesurer l’état d’avancement et la somme des opérations à venir, donc de prendre une décision sur la régularisation. Des informations plus détaillées sur l’objet de la régularisation et sur la nature du contrat entre le prestataire et le propriétaire permettraient sûrement de mieux cerner la nature de la demande de permis.
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