Dans la liste des activités qu’elle se propose désormais d’embrasser, seules celles du métier historique de la carrière sont étayées. A juste titre, ces activités « douces » n’ont jamais suscité de plaintes : tir de masse minimisés et précautionneux, taille dans des ateliers fermés, prélèvement très faibles, valorisation négligeable (1 tonne par jour) ont des impacts sonores et des rejets atmosphériques limités.
Ces « bons points » ne cachent cependant pas l’ampleur des nuisances des activités nouvelles projetées et leurs effets sur l’environnement et la population. A fortiori quand ces effets sont imposés sans autorisation déjà depuis plus de 2 ans sur la population des riverains.
- Le concasseur et/ou les autres engins non précisés couverts sous rubriques 14.90.01.02 vont réverbérer leurs bruits de façon d’autant plus exceptionnellement agressives que les parois du site sont exceptionnellement horizontales.
- Les tirs de découverture engendrent, selon l’auteur lui-même, « une quantité de pierre au moins 10 fois supérieure aux simples tirs de masse et vont donc engendrer une quantité de poussière bien plus importante« . Deux videos de tirs – avril 2020 et janvier 2021 ont été enregistrées et sont accessible sur le site. Les propagations de poussières d’une part et la hauteur des projections de pierres pulvérisées et projetées d’autre part se passent de commentaires. A raison de 3 tirs par année, ce ne sont pas moins de 30 tirs équivalent de masse qui seront pratiqués. Leur impact est perceptible et néfaste pour les nombreux habitants de la région. Et, constat plus interpelant encore, sont potentiellement destructeurs de la solidité et de la qualité des veines qu’ils ont pour objectif de dégager.
- Les vibrations générées par de telles explosions n’ont fait l’objet d’aucun rapport, d’aucun contrôle. On se trouve cependant à l’aplomb d’une des routes nationales les plus stratégiques et les plus fréquentées de la commune et dans un site qui a du être consolidé (sans activité) jusqu’à plus d’un kilomètre à la ronde et à de nombreuses reprises (Rochers du groupe Solvay).
- La modification du relief et l’amoncellement des terres au même endroit a créé un terril non damé et non stabilisé. Une menace non sécurisée pour les habitants vivant à quelques mètres à peine.
- Le changement d’activités du site tel qu’il se dessine dans le projet aura des répercussions sur le cadre de vie d’habitants qui ne peuvent accepter de se trouver ainsi devant de telles conditions de changement structurel de leur région avec, pour réponse, un délai d’à peine 15 jours d’enquête publique pour faire valoir leurs droits.
L’ensemble de ces motifs appellent un refus unanime des activités nouvelles dont il n’est même pas assuré dans la demande qu’elles soient demandées au profit de la carrière elle-même et pour lesquelles il n’est donné aucune précision notamment de durée, de l’étendue du programme, du réaménagement, etc..
Un tel déplacement du centre de gravité de la carrière de l’Etat modifie son périmètre d’activités et ne manquerait pas de susciter des questions ou plaintes légitimes des concurrents au sujet des raisons d’un financement public d’activités hautement concurrentielles. De tels mêmes débats n’animent-ils pas déjà l’univers politico-économique actuels?
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